Diatomite

Le terme diatomite s'applique à la fois géologiquement et commercialement à l'accumulation sédimentaire presque pure de frustules de diatomées, les squelettes microscopiques d'algues aquatiques unicellulaires appartenant à la classe des algues brunes dorées, les Bacillariophyceae. Les sédiments sont à grains fins, fortement siliceux et se composent principalement de silice opaline amorphe avec seulement de petites quantités de résidus organiques, de minéraux secondaires et de débris clastiques non diatomiques ou cristallins co-déposés. Les synonymes couramment utilisés sont la terre de diatomées et le kieselghur. Une terminologie plus ancienne et obsolète comprend la poudre de tripoli, la tripolite et la terre infusoire.

Dans la majeure partie du monde, le coût inférieur et le taux de récupération plus élevé des carrières à ciel ouvert par rapport aux mines souterraines encouragent les exploitants à utiliser des méthodes d'extraction à ciel ouvert. Lorsque la séquence de diatomite est épaisse, des bancs de 1,5 à 15 m de hauteur sont développés. Ces bancs facilitent non seulement l'extraction du minerai et des déchets, mais ils permettent également d'accéder immédiatement à un plus grand nombre de couches et de mélanger des couches aux caractéristiques différentes. Les exceptions notables sont les mines souterraines d'Europe, d'Amérique du Sud et d'Asie, ainsi que l'opération de dragage du lac Myvatn, en Islande.

Avant l'exploitation, les strates de minerai sont soigneusement identifiées dans les fronts de taille de la carrière grâce à des programmes d'échantillonnage et d'évaluation qui déterminent et confirment l'adéquation de chaque strate. Les strates à teneur en minerai peuvent ensuite être classées en fonction de leur qualité et soigneusement séparées des unités de déchets de moindre qualité à l'aide d'équipements mécanisés. La diatomite étant un sédiment mou et facile à briser, les minerais sont généralement arrachés au bulldozer ou brisés sur le front de taille à l'aide d'une pelle mécanique. Le dynamitage des minerais n'est ni nécessaire ni possible en raison de la mollesse inhérente à la diatomite de qualité commerciale, de sa porosité et de sa nature absorbante. Le matériau brisé est chargé par une chargeuse frontale ou une chargeuse à courroie dans des camions pour être transporté vers la zone de stockage du brut ou vers les piles de déchets.

En règle générale, la teneur en eau du minerai non traité est comprise entre 30% et 60%. Lorsque le climat est favorable au séchage solaire, il est possible de réaliser d'importantes économies en réduisant le taux d'humidité avant le broyage. Les qualités brutes peuvent être mélangées ou utilisées séparément en fonction de l'application finale.

En raison de sa porosité, la diatomite a été largement utilisée comme filtre à des fins diverses. Elle est utilisée pour filtrer les impuretés de tous les produits, de la bière au vin en passant par les huiles et les graisses. De même, la diatomite est utilisée pour filtrer les impuretés de l'eau afin de produire de l'eau potable dans les systèmes d'eau publique. Dans ce cas, la diatomite élimine les bactéries et les protozoaires.

L'utilisation la plus ancienne de la diatomite est celle d'un abrasif très doux et, à cette fin, elle a été utilisée dans le dentifrice et les produits de polissage des métaux.

Il est également utilisé comme charge dans le papier, la peinture, la brique, la tuile, la céramique, les plastiques, les savons, les détergents et d'autres produits. Une charge est une substance qui augmente le volume d'un produit et/ou remplit un espace.

La diatomite s'est également révélée utile en tant que matériau isolant dans les mécanismes à haute température tels que les fours et les chaudières. Elle s'est également révélée efficace en tant qu'isolant acoustique.